L’alimentation saine ne se limite pas à manger ce qu’il faut ; elle englobe également la gestion du stress et des émotions. Les sportifs, qu’ils soient amateurs ou confirmés, savent que l’équilibre mental est important pour ne pas souffrir de TCA. Une étude récente publiée dans le Journal of Eating Disorders a révélé que les personnes souffrant de boulimie traitent leurs émotions avec intensité et rencontrent des difficultés à réguler leurs émotions. Cela montre que la tolérance à la détresse est essentielle pour améliorer la régulation émotionnelle.
Les émotions sont ce qu’elles sont, on ne peut pas les contrôler, mais on peut les apprivoiser. Le but est de ne pas avoir comme réponse automatique la nourriture suite à une émotion forte.
Depuis que j’ai perdu mes 23 kg de graisse en 2010, je n’ai pas arrêté de manger sainement, donc je suis bien placé pour vous expliquer comment ne pas succomber à toute la nourriture émotionnelle qui parasite notre quotidien. Je ne suis pas contre les plaisirs de la vie, mais quand cela devient incontrôlable, c’est un problème.
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Si vous mangez un bonbon en passant devant la boulangerie, c’est un écart sans importance, mais si vous en mangez un paquet, c’est un excès.
Dans cet article, j’explore 10 techniques de tolérance à la détresse, basées sur des approches éprouvées telles que la thérapie comportementale dialectique (TCD), la pleine conscience et la réévaluation cognitive. Ces méthodes visent à gérer le stress, à éviter les comportements alimentaires impulsifs et à renforcer la résilience mentale.
Si vous souffrez d’un TCA, ne le prenez pas à légère, vous pouvez utiliser cette ligne d’urgence pour en parler avec un professionnel.
Qu’est-ce que la tolérance à la détresse ?
La tolérance à la détresse désigne la capacité à supporter des émotions négatives intenses sans recourir à des comportements nuisibles ou impulsifs. En gros, c’est pour maintenir un équilibre émotionnel et éviter de surréagir face au stress.
Pourquoi la tolérance à la détresse est-elle importante ?
La vie quotidienne nous soumet à divers stress physiques et mentaux. Les personnes atteintes de boulimie présentent une réactivité émotionnelle élevée et des difficultés à réguler leurs émotions, ce qui peut affecter leur comportement alimentaire et conduire à des problèmes de santé. Ainsi, développer des compétences en tolérance à la détresse permet de mieux gérer ces émotions et d’éviter des comportements nuisibles tels que l’alimentation émotionnelle. Autrement dit, il s’agit de muscler notre capacité à rester calme face aux émotions fortes.
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10 Techniques de tolérance à la détresse
1. La technique STOP (la meilleure pour moi)
Cette méthode consiste à :
- S : Stop — Arrêter ce que vous faites.
- T : Take a breath — Prenez une respiration profonde et consciente.
- O : Observe — Observez vos pensées, émotions et sensations corporelles sans jugement.
- P : Proceed mindfully — Agissez de manière réfléchie et en pleine conscience.
Elle permet de créer une pause entre le stimulus et la réaction, facilitant une réponse plus réfléchie.
2. La pleine conscience
Cette pratique consiste à porter attention au moment présent sans jugement. Elle aide à réduire l’anxiété et à améliorer la régulation émotionnelle.
3. La réévaluation cognitive
Cette stratégie implique de changer la perception d’une situation stressante pour en diminuer l’impact émotionnel. Elle est particulièrement utile pour gérer les pensées négatives liées à la performance ou à l’image corporelle.
4. L’acceptation radicale
Cette approche consiste à accepter pleinement la réalité telle qu’elle est, sans jugement ni résistance. Elle favorise la sérénité et la réduction du stress.
5. La distraction sensorielle
Utiliser les cinq sens pour détourner l’attention des émotions négatives : écouter de la musique apaisante, sentir une odeur agréable, toucher un objet texturé, etc.
6. L’ancrage corporel
Se concentrer sur les sensations physiques, comme la respiration ou les sensations corporelles, pour revenir au moment présent et réduire l’intensité émotionnelle.
7. L’auto-apaisement
Utiliser des affirmations positives et des gestes réconfortants pour se rassurer et diminuer la détresse émotionnelle.
8. L’engagement dans une activité agréable
Participer à des activités plaisantes, comme lire, dessiner ou pratiquer un hobby, pour détourner l’attention des émotions négatives. Pour moi, c’est une activité manuelle qui me convient le mieux.
9. L’exposition graduée
S’exposer progressivement à des situations stressantes pour diminuer la peur et l’anxiété associées, renforçant ainsi la tolérance à la détresse.
10. La régulation émotionnelle par l’exercice physique
L’activité physique permet de libérer des endorphines, réduisant ainsi le stress et améliorant l’humeur.
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Ce qu’en dit la science
Des recherches ont montré que les personnes atteintes de boulimie traitent leurs émotions avec une intensité accrue et rencontrent des difficultés à réguler leurs émotions. Ça montre l’importance de développer des compétences en tolérance à la détresse pour améliorer la régulation des émotions fortes et prévenir les TCA.
Comment adapter ces techniques à son mode de vie
Intégrer ces techniques dans la routine quotidienne peut sembler difficile, mais avec de la pratique, elles deviendront des réflexes naturels. Commencer par choisir une ou deux techniques qui sont les plus accessibles et les intégrer progressivement dans la journée. Par exemple, commencer avec la technique STOP lors de situations stressantes ou l’on se retrouve le nez dans le frigo ou les placards à nourriture.
FAQ
La tolérance à la détresse est-elle utile uniquement pour les personnes atteintes de troubles alimentaires ?
Non, cette compétence est bénéfique pour toute personne cherchant à mieux gérer le stress et les émotions négatives.
Combien de temps faut-il pour maîtriser ces techniques ?
La maîtrise varie selon les individus, mais avec une pratique régulière, des améliorations peuvent être observées dès quelques semaines.
Puis-je combiner ces techniques avec d’autres approches thérapeutiques ?
Oui, ces techniques peuvent être complémentaires à d’autres formes de thérapie, comme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) ou la thérapie comportementale dialectique (TCD).
À retenir
Développer nos compétences en tolérance à la détresse est essentiel pour améliorer notre régulation émotionnelle et prévenir les comportements alimentaires impulsifs. En intégrant ces techniques dans notre routine quotidienne, on peut renforcer notre résilience mentale et optimiser notre bien-être.
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Théo @fitnessmith