Vous avez sûrement entendu parler de la testostérone, cette hormone clé pour les sportifs. Mais saviez-vous que le sport peut influencer son niveau ?
1. Baisse après un effort intensif : Des recherches montrent que les hommes qui s’entraînent intensivement peuvent voir leur niveau de testostérone au repos diminuer. Imaginez cela comme une batterie qui se vide après une longue séance de sport.
2. L’axe HPG : Sans entrer dans les détails techniques, le système qui contrôle la production de testostérone (nommé axe hypothalamo-hypophyso-gonadique ou HPG) peut être perturbé par un entraînement intensif. Cela pourrait expliquer pourquoi certains sportifs peuvent présenter des symptômes d’hypogonadisme, un état caractérisé par de faibles niveaux de testostérone.
3. Un phénomène observé depuis des décennies : Ce n’est pas nouveau. Depuis des années, des chercheurs ont observé que des sportifs, comme les lutteurs, présentent parfois des réductions dramatiques de leur niveau de testostérone après l’entraînement.
4. L’importance de l’équilibre : Si une séance d’entraînement épisodique peut provoquer une baisse temporaire de la testostérone, un entraînement chronique et intensif pourrait avoir des effets plus durables. Il est essentiel pour les athlètes de trouver le bon équilibre entre entraînement et repos pour maintenir une santé hormonale optimale.
Sommaire
Comprendre la testostérone
Quand il s’agit de testostérone, on entend souvent parler de la SHBG, de la testostérone libre et de la testostérone totale. Vous vous demandez ce que cela signifie ? Ne vous inquiétez pas, nous sommes là pour vous éclairer.
1. SHBG – Le garde du corps de la testostérone : Imaginez la SHBG comme un garde du corps qui se lie à la testostérone dans notre sang. Produite par le foie, cette protéine détermine combien de notre testostérone est « libre » pour agir dans notre corps.
Si vous avez trop de SHBG, cela signifie qu’elle se lie à plus de testostérone que d’habitude. Résultat ? Moins de testostérone est « libre » pour agir dans le corps. Même si vous avez une quantité normale de testostérone totale, la quantité réellement active pourrait être réduite. Avec moins de testostérone libre, vous pourriez ressentir des symptômes semblables à ceux d’un faible taux de testostérone : fatigue, faible libido, difficulté à prendre du muscle, et plus encore.
Plusieurs facteurs peuvent augmenter la SHBG : certaines maladies du foie, des hyperthyroïdies, ou la prise de certains médicaments comme les œstrogènes. Si vous pensez avoir un niveau élevé de SHBG, il est essentiel de consulter un médecin.
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Pourquoi votre SHBG pourrait-elle augmenter ?
- Âge : Avec le temps, la SHBG a tendance à augmenter naturellement.
- Sexe : Les femmes ont généralement des niveaux plus élevés de SHBG que les hommes.
- Médicaments : Certains médicaments, comme les pilules contraceptives contenant des œstrogènes ou certains médicaments contre l’hypertension, peuvent augmenter la SHBG.
- Hormones : Des niveaux élevés d’œstrogènes et de thyroxine peuvent entraîner une augmentation de la SHBG.
- Maladie du foie : Les problèmes hépatiques, en particulier la cirrhose, peuvent provoquer une augmentation de la SHBG.
- Alimentation : Une alimentation riche en protéines peut légèrement augmenter la SHBG.
- Grossesse : Les niveaux de SHBG augmentent pendant la grossesse.
- Hyperthyroïdie : Si votre glande thyroïde produit trop d’hormones, cela peut entraîner une augmentation de la SHBG.
- Troubles génétiques : Certains troubles génétiques rares peuvent également augmenter la SHBG.
- Anorexie : Les personnes souffrant d’anorexie peuvent présenter des niveaux élevés de SHBG.
2. Testostérone libre – L’actrice principale : La majorité de notre testostérone est « liée » – soit à la SHBG, soit à une autre protéine appelée albumine. Celle qui n’est pas liée (ou juste liée à l’albumine) est dite « libre ». C’est elle qui joue le rôle principal, car c’est cette testostérone qui agit vraiment dans notre corps.
3. Testostérone totale – L’aperçu général : La testostérone totale, comme son nom l’indique, donne une image globale. Elle compte toute la testostérone présente, qu’elle soit liée ou libre. C’est souvent la première chose que les médecins vérifient lorsqu’ils soupçonnent un problème de testostérone.
En bref, pensez à la SHBG comme à un garde du corps, à la testostérone libre comme à la star du show, et à la testostérone totale comme à un résumé général du spectacle. Ensemble, ils jouent tous un rôle crucial dans le bien-être et la performance des sportifs.
De nos jours, de plus en plus d’individus s’adonnent à la course à pied, notamment au marathon, pour ses bienfaits sur la santé. Cependant, une étude récente suggère que l’entraînement intensif pour un marathon pourrait avoir des conséquences sur la libido des hommes.
Testostérone et perte de poids chez les Marines américains
Une étude récente a examiné l’effet du déficit énergétique sur les Marines américains. Après une semaine de quasi-famine, où ils n’ont consommé que 300 kcal par jour (ce qui représente une réduction de 85% de leur apport habituel), les chercheurs ont observé une baisse significative de la testostérone chez ces militaires. La concentration moyenne de testostérone a chuté de près de 45% après cette semaine de quasi-famine. Les Marines ayant une faible concentration de testostérone ont perdu davantage de masse musculaire et moins de graisse que ceux ayant une concentration normale de testostérone. Donc si vous êtes adeptes du jeûne un peu long, prenez ça en considération.
Le Marathon et la Libido : des Résultats Alarmants
L’étude a examiné si l’entraînement pour un marathon standard (42,2 km) avait une influence plus importante sur la libido masculine que d’autres formes d’exercices d’endurance. Plus de 1000 hommes pratiquant régulièrement la course à pied ont été interrogés. Les résultats montrent que ceux qui s’entraînent pour un marathon ont des scores de libido inférieurs d’environ 20% par rapport à ceux qui ne le font pas.
Les Facteurs en Cause
Deux facteurs principaux semblent influencer la libido : le nombre d’années d’entraînement et la proportion d’efforts de haute intensité pendant l’entraînement. Ces deux éléments sont inversement proportionnels à la libido, indépendamment de la pratique du marathon.
Spéculation sur les Causes
Bien que l’étude ne permette pas de déterminer la cause exacte de cette baisse de libido, plusieurs hypothèses sont avancées : la fatigue physique chronique due à un volume élevé d’entraînement, des adaptations comportementales liées à la dépense énergétique, ou encore des adaptations endocrinologiques, notamment une baisse de testostérone.
Recommandations Pratiques
Il est conseillé aux couples souhaitant concevoir de tenir compte des habitudes d’exercice du partenaire masculin, en particulier en ce qui concerne la course d’endurance. De plus, les équipes médicales devraient régulièrement interroger les athlètes masculins sur leur libido.
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Trop de protéines diminue la testostérone
Une récente méta-analyse a découvert que les régimes faibles en glucides et riches en protéines (> 3,4 g/kg de poids corporel/jour) diminuaient la testostérone totale des hommes d’environ 5,23 nmol/L. Cette découverte a suscité de nombreuses discussions, mais souvent sans clarté ni contexte.
Il est important de noter que les régimes avec une consommation inférieure à 3,4 g/kg/jour ne sont pas associés à une baisse constante de la testostérone. De plus, la consommation moyenne de protéines est d’environ 1,3 g/kg/jour, et la plupart des athlètes consomment moins de 3,4 g/kg/jour.
Il est donc rare que les individus dépassent cette quantité. Pour éviter la confusion, l’article propose des définitions pour les régimes très riches en protéines (> 3,4 g/kg/jour), riches (1,9-3,4 g/kg/jour), modérés (1,25-1,9 g/kg/jour) et faibles (<1,25 g/kg/jour). En utilisant ces définitions, il semble que seuls les régimes très riches en protéines diminuent la testostérone, tandis que les régimes riches et modérés en protéines ne le font pas.
Exemple concret : Un homme pesant 70 kg qui suit un régime contenant 3,5 g/kg de protéines consommerait 245 g de protéines par jour. Selon cette étude, cette quantité pourrait potentiellement réduire ses niveaux de testostérone. Si cet homme est un athlète, il devrait peut-être reconsidérer sa consommation de protéines ou du moins être conscient des implications potentielles sur sa santé.
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Sources :
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Bonjour Théo, merci beaucoup. Pour les femmes, est-ce que la testostérone as des influences sur l’entrainement et la prise de muscle ?
Salut, oui aussi, et c’est un produit dopant chez les femmes également.